De San Diego à Santa Barbara

Publié le par loulenvoyage

27 février : Nous avons passé la journée au bord d'un grand lac, dans le parc national de Clorinda. Au retour, nous avons raté le « colectivo » et marché plusieurs kilomètres avant de trouver un automobiliste pour nous prendre en stop.

 

Le 8 janvier 2011, à l'aube, nous arrivions à San Diego. L'auberge de jeunesse était à deux pas de la station de bus. On déposa nos sacs et l'on reprit notre souffle avant d'aller déjeuner dans la grande salle prévue à cet effet. Comme dans toutes les auberges de Californie, de la pâte à pancakes avait été mise à notre disposition, ainsi que de la confiture et du beurre. On fit un rapide tour dans le centre-ville, on acheta nos billets de train pour le lendemain, on passa à la poste, on s'arrêta manger dans un restaurant indien,101 2035 puis on se rendit au Balboa Park. Nous nous y avons déambulé plusieurs heures. Je me souviens d'un grand monument à la mémoire des soldats américains, d'un étang, d'une série de musées, d'un grand théâtre construit sur le modèle du Globe de Londres, d'un lapin que nous avons croisé, d'une statue à qui j'ai passé mes lunettes de soleil, et d'une espèce de terrain de pétanque où nous sommes assis pour regarder et applaudir deux jeunes gens qui semblaient passer du bon temps. Pendant plusieurs heures, Fanchon me raconta l'histoire de sa famille. On passa en revue l'ensemble de ses membres, sur cinq générations. La marche est propice à la conversation : probablement que la cadence des pas rythme le flux de la pensée et le débit de paroles. Quoi qu'il en soit, ce jour-là, comme de nombreuses fois durant notre grand voyage, nous avons beaucoup marché, et donc beaucoup parlé. Le soir venu, on fit quelques courses dans le supermarché le plus proche. On prépara le dîner, ainsi que des sandwichs pour le lendemain, et on s'installa confortablement dans la salle TV pour tenter de revoir Sleepy Hollow. Le dvd était rayé. La commande avait été perdue et il était impossible d'accéder au lecteur pour faire une avance rapide. On éjecta le disque, on recommença depuis le début, bande-annonces comprises, et on attendit patiemment de reprendre le film là où nous l'avions laissé. À peine avions nous passé le moment fatidique, qu'une jeune fille vint s'assoir à nos côtés. Elle riait fort et ne pouvait s'empêcher de commenter le film. Soit qu'elle fut saisie par l'histoire, soit qu'elle nota mon agacement, elle finit tout de même par s'arrêter de parler... Le lendemain, on se leva de bonne heure pour visiter la vieille ville. D'abord le Presidio, sur les hauteurs, puis le coeur historique de la Old Town, sorte de citée-musée rebâtie à l'identique pour contenter les touristes et conserver la mémoire de la ville. Un train nous attendait à cinq heures pour Santa Barbara. Nous avions choisi de délaisser le bus afin de longer la côte et voir ainsi de beaux paysages. Nous n'avions toutefois pas pensé que c'était l'hiver et que le soleil se coucherait tôt.

 

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Le voyage fut très agréable. Nous avions du temps devant nous et les sièges étaient spacieux et confortables. Je regardai le paysage défiler jusqu'à ce que la nuit tombe et me mit à écrire un article pour mon blog. Arrivés à Santa Barbara, on eut le plaisir de constater que l'auberge se trouvait en face de la gare. On nous montra notre dortoir. Notre voisine était mauritienne. Elle étudiait en Californie et semblait très heureuse de pouvoir parler français. La journée du lendemain se passa dans la plus grande des douceurs. Il faisait beau, les rues étaient spacieuses et le ciel d'un bleu absolu. On marcha d'abord le long de la plage. Notre promenade nous mena jusqu'à un ponton, au bout duquel on put se restaurer en terrasse. On reprit notre promenade le long de la rue principale, bordée de boutiques de fringues et de chaussures. Beaucoup de piétons étaient jeunes, sans doute des étudiants. Cela donnait à la ville, déjà verte de parcs et de jardins, une fraîcheur assez plaisante. On s'endormit sur un banc, face à un centre d'art dramatique, puis l'on se remit à marcher jusqu'à la fin de l'après-midi. Notre bus pour Los Angeles partait à 20h10. Il nous fallait repasser à l'auberge pour récupérer nos sacs. Nous étions plus que dans les temps. À la station de bus, on savoura un délicieux jus de carotte à la canelle et on échangea quelques mots sur mes projets de retour.

 

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Publié dans Etats-Unis

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